PROJET DE PÔLE AGRO-INDUSTRIEL DANS LA REGION DU BELIER ET DU DISTRICT AUTONOME DE YAMOUSSOUKRO (2PAI-BELIER)
DES PROGRES DANS L’EXECUTION DU PROJET
Conformément à la stratégie de développement de la Côte d’Ivoire pour les prochaines années, axée sur l’industrialisation par la transformation, surtout, des produits agricoles, le Projet de Pôle Agro-Industriel dans la région du Bélier (2PAI-Bélier) vise à créer les bases de l’industrialisation de la région du Bélier (Toumodi, Djékanou, Tiébissou et Didiévi) et du District Autonome de Yamoussoukro (Yamoussoukro et Attiégouakro) à partir du secteur agricole. Cela, par la mise en place d’un cadre de promotion des investissements privés et la mise en œuvre de plusieurs programmes ambitieux pour la redynamisation des filières agricoles.
Mis en œuvre depuis 2018, le projet a entrepris différentes actions dans sa zone d’intervention à travers ses deux composantes techniques qui le compose. Ainsi, en 2020 au titre des réalisations, le projet peut citer :
- L’aménagement de 1186,51 ha de périmètres irrigués pour la culture du riz et des légumes avec un coût global de 10 110 000 000 F CFA
- Le reprofilage de 542 km de piste rurale pour l’évacuation des produits agricoles avec un coût global de 4 500 000 000 FCFA
- La réhabilitation de 04 centres de formation pour l’incubation des jeunes afin de faciliter leur insertion dans les filières agricoles avec un coût global de 630 000 000 FCFA
- La réhabilitation de deux bâtiments des Directions Régionales du MINADER et du MIRAH de Yamoussoukro et la construction de 02 Directions départementales du MINADER à Attiégouakro et à Didiévi et 01 Direction départementale du MIRAH à Didiévi en vue de renforcer l’administration qui intervient dans la mise en œuvre du projet.
- La réalisation de 50 nouveaux forages équipés de pompes à motricité humaine dans 50 localités et la réparation de 100 pompes à motricité humaine dans plusieurs localités ont permis d’améliorer l’accès à l’eau potable de ces localités bénéficiaires
- La réalisation de 14 systèmes d’Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA) et la réhabilitation de 09 HVA et la réalisation de 02 systèmes d’adduction d’eau potable afin d’améliorer les conditions de vie des exploitants agricoles et les conditions dans l’exercice de leurs activités. Les travaux réalisés sur ces systèmes ont permis de construire et de réhabiliter 23 châteaux d’eau dont sept (07) en béton armé et seize (16) en polyester d’une capacité variant de 20 m3 et 100 m3 avec un total de 108 bornes fontaines.
- Toutes ces infrastructures hydrauliques bénéficient à plus de 175 villages dans les 6 départements de la zone du projet ce qui représente une population de 627 762 personnes dont 309 599 femmes.
- Le coût total de tous ces travaux d’infrastructures d’hydrauliques villageoises est d’environ 2 900 000 000 FCFA dont environ 2 000 000 000 FCFA pour les 23 HVA et les 02 systèmes d’AEP.
- Afin d’améliorer les conditions de vie des populations ainsi que des exploitants autour des périmètres irrigués aménagés, des infrastructures de base, en l’occurrence des infrastructures scolaires sont en cours de construction ou de réhabilitation au niveau des grands bassins de production de la région. Ces réalisations d’un coût global de 1 139 623 759 FCFA concernent 28 établissements de la zone avec la construction de 75 nouvelles classes accompagnées de 22 bureaux, 12 latrines de 3 cabines et de 16 cantines et la réhabilitation de 27 salles de classes accompagnées de 04 bureaux et 03 cantines.
De manière globale, toutes ces interventions socio-économiques impactent positivement et significativement la vie des producteurs et l’écosystème pour la redynamisation des filières agricoles.
Le projet travaille à la redynamisation des filières riz, manioc, maïs, légume, la filière porcine et la filière poisson pour accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ivoiriennes.
Financé par la BAD et l’État de Côte d’Ivoire pour un coût global de 81 milliards F CFA. Ce projet permettra de faciliter l’installation des unités en redynamisant la zone industrielle de Yamoussoukro. Il accompagnera les structures qui interviennent dans la production et la transformation des produits agricoles.
Les jeunes et les femmes constituent sa cible pour développer de grandes entreprises dans le domaine agro-industriel.
Le 2PAI-Bélier prévoit, à travers sa sous-composante B3 « Programme d’appui à l’emploi des jeunes », la mise en place d’un dispositif régional d’incubation des jeunes entrepreneurs porteurs de projets dans la chaîne de valeur agricole pour favoriser l’émergence de micro-entreprises.
CES PROGRES PALPABLES REPOSENT SUR UNE BONNE MISE EN ŒUVRE DES MESURES DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le Projet de Pôle Agro-Industriel dans la région du Bélier (2PAI-Bélier) est classé dans la catégorie environnementale 2 conformément aux Procédures d’Evaluation Environnementale et Sociale (PEES) de la Banque Africaine de Développement (BAD). Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a été élaboré et approuvé par la Banque. Le PGES, en respectant, les principes de l’Annexe 11 des Procédures d’Evaluation Environnementale et Sociale du bailleur a mis en évidence les principales mesures d’atténuation des impacts négatifs environnementaux et sociaux susceptibles d’être générés lors de la réalisation des activités du projet en phase travaux et en phase d’exploitation et identifié les partenaires techniques pour l’implémentation desdites mesures.
Parmi ces partenaires au plan institutionnel, l’Agence National De l’Environnement (ANDE) et la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DIREDD) accompagnent, à travers des cahiers de charges, l’Equipe de Coordination du Projet (ECP) respectivement en suivi environnemental et en surveillance environnementale des activités.
Pour une bonne visibilité de toutes les parties prenantes au projet, il y a eu l’atelier de lancement du PGES (05 juillet 2018) qui a permis leur imprégnation de la dimension environnementale et sociale du projet afin de faciliter son insertion et la participation de tous (Autorités administratives et coutumières, bénéficiaires etc.). Par la suite, le corps préfectoral, les responsables (des périmètres rizicoles et maraichers bénéficiaires) et les environnementalistes des entreprises (en travaux à cette période) ont vu leurs capacités renforcées en deux (02) sessions du 25 au 28 septembre 2018 pour une meilleure appréciation des impacts négatifs tant environnemental et social et surtout une implémentation des mesures idoines.
Relativement aux bonnes pratiques de gestions des sols et des pesticides dans les techniques culturales, deux (02) ateliers de renforcement des capacités ont été réalisés (17 au 19 et 21 au 22 décembre 2018) à l’endroit des agents d’encadrement (ANADER) mis à la disposition du projet et les bénéficiaires des périmètres à réhabiliter et/ou à aménager.
Toujours dans l’optique d’une bonne mise en œuvre des mesures du PGES, la DR MINADER et DR MIRAH, le LANADA-LCAE et l’ESA interviennent respectivement : (i) sur la sensibilisation et la vente des produits phytosanitaires illicites (ii) le suivi de l’évolution de la qualité des eaux et des sols ; et (iii) le suivi de l’évolution de la fertilité des sols.
Toutes ces actions contribuent, à coup sûr, à la protection de l’environnement, à l’amélioration des rendements des bénéficiaires et par ricochet à l’atteinte des objectifs de production estimés dans le cadre du projet.
Le premier né de ces zones agro-industrielles prévus dans les 9 régions agro-climatiques du pays avec la mise en place d’infrastructures de base (santé, éducation, électrification, adduction d’eau potable…) est le 2PAI-Bélier qui concerne 112 000 bénéficiaires directs 800 jeunes diplômés, 200 PME, dont 50 dans la transformation des produits agricoles, 120 entreprises, 230 000 femmes dont 4 300 productrices, 400 jeunes filles et 25 transformatrices et commerçantes.
Ce projet ambitionne de mettre en place le socle d’un pôle agro-industriel pour transformer et moderniser l’agriculture dans la région du Bélier et du District Autonome de Yamoussoukro, grâce à la restauration et au développement du capital productif, la modernisation des moyens de travail du sol et de communication (TIC) et la promotion du secteur privé et de l’industrialisation.